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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

Avant le départ

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Un tandem dans le transsibérien ?
Écrit par Elément-Terre   
Lundi, 19 Avril 2010 11:31


Quid du transport d'un tandem en Transsibérien ?

Jeudi 15 avril 2010, 21h , Moscou, Iaroslavsky vokzal

Il nous a déjà fallu pas mal de patience pour arriver à la gare : pas facile de trouver un taxi moscovite d’accord pour prendre en charge toutes nos affaires ! C’est dans un break avec le chargement que Paul se rend à la gare, pendant que moi je prends le métro. Plus de place dans la voiture…

Devant l'hostel, en attendant le taxi

Le train n°2, à destination de Vladivostok, est annoncé sur le quai n°3. C’est celui que nous prendrons jusqu’à Irkoutsk (train russe). Départ annoncé à 21h25. Beaucoup de monde et pas mal d’agitation autour de nous et de notre chargement. Nous étions venus repérer la veille à quoi ressemblait le train, mais ce n’était pas exactement le même : c’était le Transmongolien à destination d’Oular Bator (train mongole). Notre repérage nous avait rempli d’espoir : énormément de monde, des chargements monstrueux (bien plus impressionnant que nos malheureux cartons), des hôtesses pas très regardantes, bref une joyeuse orgie qui nous laissait croire que ce serait facile… Mais voilà…
   

Nous nous dirigeons vers notre wagon, le n°8, où nous faisons rapidement connaissance avec nos deux provodnisti (hôtesses de terre, dents en or, uniforme de rigueur) qui nous accueillent avec un magnifique « Niet » en voyant la taille du carton qui contient le tandem. C’est vrai qu’il est impressionnant, mais à l’échelle de ce pays immense…

Premier  moment d’inquiétude et d’incompréhension ! Elle part chercher le chef du train qui lui aussi nous gratifie d’un superbe « Niet ». Il se lance dans de grandes explications et nous comprenons rapidement que ce ne sera pas facile d’embarquer ! Heureusement nous pouvons compter sur l’aide de quelques Russes anglophones présents sur le quai et sur celle de Lena, Moscovite rencontrée grâce à Hélène et Jean-Mi venus passer une semaine avec nous dans la capitale russe.

Une ouverture est possible : nous comprenons qu’il y a des wagons marchandises à l’avant du train qui pourraient éventuellement accueillir le tandem. A moins d’un quart d’heure du départ du train, Paul se lance donc à leur recherche,  le carton de 30 kg sur l’épaule, accompagné de Lena et de Jean-Mi.

Ce qu’il se passe à l’avant du train :
Sur les conseils de nos futurs voisins de Transsibérien, je file vers l’avant du train avec le tandem sous le bras. Je suis un peu perdu, ne comprenant pas vraiment pourquoi ils refusent le tandem et où ils m’envoient… J’arrive à un premier wagon où je rejoins Lena et où nous essuyons un second refus consécutif. Nous continuons plus en avant (imaginez la longueur d’un train traversant la Russie) pour arriver devant un wagon de marchandises « gardé » par trois cheminots. Lena engage la discussion, mais celle-ci tourne court et les deux parties se regardent dans le blanc des yeux sans dire mot… instant de flottement. Lena finit par m’expliquer que du fait des récents attentas terroristes, ils ne peuvent embarquer ce type d’objet. La magie (ou le grand problème) de la Russie, c’est que l’argent règle tout. Les cheminots finissent par nous demander ce que nous attendions : « combien êtes-vous prêts à mettre ? ». Pour 1 500 roubles (~ 35 €), j’ai l’autorisation de rentrer le tandem dans ce grand wagon vide, que j’essaie de repérer pour plus tard. Je retourne alors à toutes enjambées vers notre compartiment et croise en chemin Hélène et un des sympathiques russes venus à notre aide. Ils étaient visiblement inquiets de ne pas me voir revenir alors que le départ approchait. L’aventure continue !

Et pendant ce temps-là, devant le wagon…
Paul est parti depuis de longues minutes, impossible de savoir ce qu’il se passe là-bas… Les gens autour de moi me pressent pour que je monte dans le train avec le reste des affaires. Mais hors de question !! Courageuse, mais pas franchement téméraire, je ne prendrai pas le risque de me retrouver dans le train sans savoir si Paul et le tandem y sont aussi… En même temps, peut-être qu’il est dedans et que je vais finalement me retrouver toute seule à Moscou !! Les minutes passent et je me décompose avec elles. C’est cuit, c’est sûr, nous ne monterons jamais dans ce train… Mon niveau d’angoisse doit d’ailleurs se voir vu le regard compatissant des provodnisti !! A 21h23, mes coups d’œil désespérés sont finalement récompensés : Paul arrive, sans le carton !!



Nous pouvons donc embarquer, 2 minutes avant le départ du train… Gros coup de stress et bakchich, les premiers, mais sûrement pas les derniers !!

Morale de l’histoire : « niet » peut parfois vouloir dire « oui mais » et quelques billets dans la poche, sortis au bon moment peuvent donner un coup de pouce à notre bonne étoile !

Epilogue : arrivés à Irkutsk, il a fallu se montrer une nouvelle fois généreux pour récupérer notre carton…  Paul est passé maître en la matière !



  

 

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