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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

Avant le départ

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Calme et volupté chez les Khmers
Écrit par Elément-Terre   
Mardi, 26 Octobre 2010 00:00


A la découverte du Royaume du Cambodge

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Nous sommes arrivés à Phnom Penh la capitale cambodgienne par voie fluviale, en remontant le Bassac, le bras supérieur du Mékong. Cette ville, loin de l'image que l'on se fait d'une capitale, nous laisse découvrir le faste du passé Khmer et les horreurs de l'histoire très récente. L'architecture somptueuse des édifices prestigieux se mêle aux bâtisses coloniales. Derrière les murs d'une ancienne école, ce sont les cris des tortures des dissidents de Pol Pot que l'on peut encore sentir.
La misère est très présente à Phnom Penh : enfants des rues et estropiés de guerre ou victimes de bombes antipersonnelles arpentent les rues, en mendiant ou en fouillant les poubelles. L'ambiance ici est du coup assez particulière, elle ne laisse pas indifférent et elle nous a beaucoup touchés.


Le Musée National

Nous apprenons à jongler entre le riel, la monnaie officielle du pays, et le dollar américain, usuellement utilisé. Les distributeurs automatiques de billets ne distribuent d'ailleurs que des dollars. Chez les commerçants, on paye en dollars, et on nous rend en général la monnaie en riels. Un peu casse-tête les premiers jours !! A l'Ouest du pays, une troisième monnaie s'invite pour simplifier les choses : le baht thailandais !

Nous n'aurons pas beaucoup roulé au Cambodge, et pourtant quel plaisir ! Même si les gens roulent relativement vite et mal, les klaxons sont beaucoup plus rares qu'au Vietnam et le trafic est beaucoup moins dense. Le paysage est plat, très plat. Des rizières à perte de vue, parsemées de quelques palmiers à sucre.


Paysage cambodgien


Et partout, partout, de l'eau... Le pays est un marais géant en cette fin de mousson. Toutes les habitations sont construites sur pilotis, et la plupart des Cambodgiens doivent remonter leur sarong (tissu traditionnel qui se noue autour de la taille) pour rentrer chez eux, avec parfois de l'eau jusqu'à la taille ! Le long des ponts, les hommes se retrouvent pour pêcher, tandis que les enfants s'amusent dans l'eau.


Rien de tel qu'un petit bain pour sortir de chez soi ! 


L'accueil cambodgien est incroyable. Quel peuple souriant ! Nous nous régalons de ces enfants qui courent à notre rencontre, de ces parents qui nous hèlent des "hello" enthousiastes, et de ce désir de discuter avec nous ! Les Cambodgiens sont de vraies pipelettes, pour notre plus grand plaisir !
Et pourtant, impossible d'oublier leur terrible histoire... Les exterminations Khmères Rouges ont vidé le pays de toute une génération et il est rare de rencontrer des personnes âgées... 50% de la population cambodgienne a désormais moins de 16 ans !!


Camping improvisé dans une aire de repos, bloqués par la pluie trop loin d'un hotel...


Afin de préparer notre venue à Angkor, nous nous arrêtons au sanctuaire de Sambor Prei Kuk, l'ensemble de monuments pré-angkoriens le plus imposant du pays. Dans une forêt dense se cachent une multitude de temples, principalement construits en briques. Nouvelles rencontres avec les lingas et yonis érigés en l'honneur de Vishnou, Shiva ou Brahma, qui nous rappellent ceux de My Son, que nous avions découverts au Vietnam.


Végétation impressionnante de Sambor Prei Kuk 

Et finalement, après quelques centaines de kilomètres, nous avons atteint Siem Reap, porte d'entrée des temples  d'Angkor, passage obligé pour tous les touristes en Asie du Sud-Est, et il y en a beaucoup !


Nous y voilà !

De là, nous sommes partis à la découverte des vestiges du fantastique empire Khmer et de ses temples majestueux, construits entre le IXème et le XIIème siècle. Seul le plus connu de tous, Angkor Wat, n'a jamais été laissé à l'abandon et n'a donc pas subi les assauts de la jungle alentour. Les autres se sont faits envahir au fil des siècles, d'abord par des herbes, puis par des arbres impressionnants. Beaucoup des temples ont pu être sauvés de la végétation, mais d'autres y sont encore enfermés. Il y règne alors une ambiance extraodinaire, qui nous laisse croire un instant que nous sommes les heureux premiers explorateurs de l'endroit. Jusqu'au débarquement d'un bus de touristes japonais !!
Nous avons beau avoir vu et revu des photos de ces temples, nous avons passé des heures de contemplation dans ces lieux magiques où l'atmosphère change en fonction des heures de la journée...


L'incroyable porte du Ta Som


Après 15 jours, nous nous dirigeons vers la frontière thaïlandaise en se disant que nous n'avons pas passé assez de temps dans ce pays que nous avons adoré. Le destin a dû nous entendre !!
Nous nous présentons à la douane thaïlandaise sereins. Nous n'avons pas de visa, mais d'après les informations que nous avons eues, nous n'en avons pas besoin pour les 15 premiers jours. Nous pensons donc rentrer ainsi puis se faire délivrer un visa de deux mois en arrivant à Bangkok. Et bien il en sera autrement ! Nous apprenons que les visas thaïlandais ne sont délivrés que depuis les consulats thais à l'étranger ! Résultat des courses : retour express au Cambodge (en repayant un visa cambodgien...) et envoi de nos passeports à Phnom Penh pour y obtenir les précieux visas... Attente indéterminée dans la ville de Poi Pet, certainement la plus poussiérieuse et la plus glauque du pays ! Au moins nous nous y serons reposés !!


Devant Angkor Wat


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