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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

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Sous le soleil exactement
Écrit par Elément-Terre   
Lundi, 04 Octobre 2010 00:00


Le long de la côte vietnamienne, de Halong à Hô Chi Minh Ville...

Après avoir quitté la somptueuse baie d'Halong, nous nous dirigeons plein Sud, en suivant le littoral vietnamien. Pendant près de 1 900 km, nous ne serons pas éloignés de plus de 50 km de la Mer de Chine Méridionale !


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Nous en profiterons donc : dès que possible, nous réglons nos pauses et nos arrêts quotidiens pour qu'ils concordent avec une bande de sable blanc, de préférence bordée de cocotiers. Quelle récompense de se baigner dans une mer chaude et limpide après une journée de pédalage sous le soleil brûlant des Tropiques ! Nos corps semblent s'habituer à ces températures, ou tout du moins, nous sommes désormais familiers de la première suée du matin, à 9h, quand nous quittons notre chambre d'hôtel climatisée !

Arrivée sur la plage de Quhy Nhon


Devant la baie de Mui Ne

Le littoral vietnamien reste sauvage et seules quelques criques sont prises d'assaut par les hôtels de luxe. Partout, à cette époque de l'année, les plages sont quasiment désertes, pour notre plus grand plaisir !



Au fil des kilomètres, nous découvrons de nouveaux paysages et de nouvelles plantations : les rizières puis les cocotiers laissent la place aux manguiers, puis aux champs de fruits du dragon, ce fruit tout droit sorti de la Préhistoire, mi-plante grasse, mi-cactus, dont la chaire blanche parsemée de graines noires se cache sous une peau épaisse, d'un rose intense ! Les étals de fruits vietnamiens sont des vrais plaisirs pour les yeux !


Le fruit du dragon sur son "arbre"


... et dans notre assiette !


Côté vélo, cette partie du trajet a été éprouvante, pas à cause de la difficulté des routes (pas ou très peu de relief), mais à cause de petits pépins techniques ! 3 rayons cassés, une jante fêlée, remplacée difficilement à Hué avec du matériel Vietnamien (combien de temps durera-t-il ??), 8 crevaisons, dont 3 en moins d'une heure le même jour (vivent les chambres à air vietnamiennes !!). Rien de sérieux, mais le genre d'arrêts dont on se passerait bien, surtout qu'ils nous demandent de décharger à chaque fois tout notre attirail !!


Et hop, une petite rustine...


Les routes sont plutôt bonnes, mais le trafic y est impressionnant ! Très peu de voitures, mais des nuées de deux-roues, des camions et surtout des bus aux chauffeurs un peu trop agressifs... Un point commun entre tous les usagers : l'amour du klaxon, encore et toujours... Malgré ce qu'ils semblent en penser, ces klaxons ne suffisent malheureusement pas à les protéger des dangers de la route : nous serons témoins de 3 accidents de deux-roues, dont un certainement mortel...


La magie du Vietnam : des petits cafés partout, où le hamac remplace le tabouret de bar


Chaque jour, autour de 11h30 et de 16h30, nous nous retrouvons dans le flot des écoliers en uniformes qui rentrent chez eux, à 1, 2 ou 3 sur un vélo. Nous sommes impressionnés par la distance qu'ils ont à parcourir 4 fois par jour (elle peut parfois atteindre 10 km !), surtout quand il s'agit de bouts de chou hauts comme trois pommes, qui pilotent un vélo trois fois trop grand pour eux ! Nous apprécions particulièrement ces moments, où chacun se fait un plaisir de nous crier un "hello" avant d'éclater de rire ! Les plus âgés nous défient souvent en voulant à tout prix rester devant nous, les plus jeunes nous regardent passer avec des yeux empreints d'admiration et de crainte !

Tous les jours, nous admirons également l'art du chargement de deux-roues : les Vietnamiens sont capables de transporter tout et surtout n'importe quoi sur les petits engins ! Plus c'est volumineux, plus ils aiment ! Nos préférés restent les transports d'animaux vivants destinés à la casserole : les chiens (les Vietnamiens adorent le chien !!) et les poules se partagent des cages en fer, les cochons sont enfermés dans des cages de bambous tout à fait adaptées à leurs tailles et les vaches (oui, oui, les vaches vivantes !) sont délicatement posés sur le siège arrière de la moto !!


Pendant qu'un vélo se cache derrière son chargement,


un cochon fait un tour de moto,


et les canards vont au marché...

Au-delà des appels au farniente et à la vie facile qu'il engendre, le littoral vietnamien rappelle trop souvent l'histoire mouvementée du pays. Les cimetières militaires et les monuments aux morts qui balisent les routes donnent une idée de l'étendue du tribut payé par les Vietnamiens, d'abord face aux Français, puis face aux Américains, et enfin face aux Chinois.
La traversée de la DMZ ("zone démilitarisée") est particulièrement touchante. Cette zone, qui s'étend autour du 17ème parallèle, a marqué pendant de longues années la séparation Nord-Sud du Vietnam, suite au départ des Français d'Indochine en 1954, avant sa réunification en 1976. Malgré son nom, c'est là qu'ont eu lieu les affrontements les plus sanglants et les bombardements les plus intenses pendant la guerre du Vietnam.

CH47-Chinook sur la base de Khe Sanh


Le paysage se remet petit à petit des attaques au Napalm et aux herbicides lancées par les Américains, mais la population garde encore beaucoup de traces... Nous croisons énormément de mutilés de guerre, extropiés, ou des plus jeunes, victimes innocentes des mines anti-personnelles qui occupent toujours le sol vietnamien. Sans parler de ces enfants qui naissent handicapés, résultat de la pollution des eaux et des sols par ces fameux herbicides américains, parmi lesquels le tristement célèbre agent orange... Il est facile d'imaginer l'enfer qui a pu régner dans cette plaine, aujourd'hui replantée d'eucalyptus, de cocotiers et de poivre... On imagine également très bien quelle horreur cette guerre de fantômes a bien pu être pour que des soldats américains, frustrés et rendus fous de ne jamais voir leurs ennemis, en arrivent à violer, torturer, massacrer des villages entiers de civils comme cela a été le cas à My Lai...

Le littoral vietnamien a été et reste une zone d'échanges privilégiée avec les pays environnants.
La cité d'Hoi An a notamment été un des ports internationaux les plus importants où se sont croisés Japonais, Chinois, Portugais ou Espagnols. Les influences de chacun se retrouvent dans une nourriture raffinée et une architecture unique.


Hoi An


A quelques kilomètres de là, au coeur d'une forêt luxuriante, se dressent les ruines Cham de My Son. Le site fut le plus important centre intellectuel et religieux du royaume de Champa. Ses relations commerciales avec l'Inde entre le IIème et le XVème siècle influencèrent cette civilisation, qui adopta l'hindouisme et utilisa le sanskrit, avant d'être absorbée par les Vietnamiens. Nous découvrons donc avec amusement des représentations de Shiva, Ganesh ou Vishnu en plein coeur du Vietnam, dans de somptueuses tours en briques, délicatement sculptées.


Ruines Cham de My Son, avant-goût modeste d'Angkor Wat


Tours Cham de Banh It


Du sable blanc, des cocotiers, des fruits de mer mais aussi un peu de culture et d'histoire auront donc composé notre quotidien pendant ce mois passé au bord de la Mer de Chine Méridionale, et nous ne nous en plaindrons pas !




Plus de photos disponibles dans "Galerie photos/vidéos"
 

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