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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

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Mélange des genres
Écrit par Elément-Terre   
Dimanche, 26 Décembre 2010 00:00


A la croisée des cultures en Malaisie Péninsulaire

C'est par voie maritime que nous entrons en territoire malais, sur l'île de Langkawi.
Après notre semaine de farniente sur les îles thailandaises, les premiers coups de pédales ont été un peu difficiles, mais l'envie de découvrir cette nouvelle société surprenante nous donne l'énergie d'avancer.


Il n'y a pas que nous qui avons eu besoin de décrassage après les embruns thailandais !

Pour mieux comprendre, petit point historique rapide :
Au XVIème siècle, les Portugais, pour contrôler la route des épices, conquièrent le sultanat malais de Malacca, alors port de commerce entre les Indes et la Chine. Un siècle plus tard, c'est au tour des Hollandais de prendre le pouvoir sur cette route maritime. Et puis finalement, ce sont les Britanniques qui s'approprient la région au XVIIIème siècle pour le compte de la Compagnie des Indes. Afin de modeler une société "idéale" et reléguant les Malais au rang de fermiers, les Britanniques encouragent l'immigration : des Chinois pour exploiter les mines, des Indiens pour récolter le caoutchouc et des Sikhs pour assurer l'ordre public.
Ce n'est qu'en 1957 que la Malaisie obtiendra son indépendance. L'Islam y est aujourd'hui religion d'état. 9 des 13 états qui composent le pays sont aujourd'hui encore dirigés par des chefs héréditaires : les Sultans.



Mosquée d'Alor Setar

Le résultat aujourd'hui est simple : partout dans le pays, les sociétés malaise (env. 60% de la population, pour la plupart de très anciens immigrants venus d'Indonésie), chinoise (env. 25 %) et indienne ( env. 7%) cohabitent sereinement. Pour notre plus grand plaisir, la cuisine malaise reflète parfaitement cette mixité !


Plat indien, servi sur une feuille de bananier


C'est à Georgetown, sur l'île de Penang, que nous découvrirons cette société muticulturelle. Ici, les bâtiments d'état coloniaux côtoient les shophouses, ces anicennes maisons-boutiques tenues par des Chinois, et les buildings ultra-modernes. Au détour d'une rue, alors que l'appel à la prière résonne depuis le minaret voisin, nous nous retrouvons en plein Little India, avec ses temples surdécorées de figurines aux couleurs psychédéliques. Les femmes en saris remplacent alors celles voilées. La musique hindi s'échappe des magasins qui vendent la toute dernière super-production bollywoodienne. En continuant quelques centaines de mètres plus loin, nous voilà dans l'agitation de Chinatown, où les odeurs de nourriture se mêlent à celles de l'encens qui brûle dans le temple bouddhiste le plus proche.

Nous avons beaucoup apprécié l'atmosphère de Georgetown, cette joyeuse mixité, dans un décor de comptoir colonial. Dans certains quartiers, il est facile de ressentir l'ambiance "nouveau monde" qui a dû régner ici : tripots sombres où l'on joue aux cartes et où les femmes paradent en attendant le prochain navire.

Désireux de faire mieux qu'en Thailande et de sortir des sentiers battus, nous décidons de partir à la découverte du centre du pays, moins urbanisé, et plus précisément des Cameron Highlands, une station climatique créée par les Britanniques pour échapper à la chaleur tropicale de la plaine.
Nous n'avions pas grimpé au-delà de 1 000 mètres d'altitude depuis les hauteurs tibétaines, et nous l'avons senti ! Ce ne sont pas les ponts sur le Mékong qui auront entretenu nos physiques de grimpeurs... Malgré une humidité ambiante beaucoup trop importante, nous retrouvons le plaisir de monter des cols, et nous voilà à 1 600 m, après de magnifiques kilomètres au coeur de la jungle malaise. 


Camping dans la jungle malaise



Arrivés dans les Camerons Highlands, nous découvrons avec stupeur la notion toute particuière de l'intégration paysagère à la Malaise. Là où des montagnes entières ont été déforestées pour planter du thé, mais surtout des serres impressionnantes, des hôtels de 50 étages ont été (et sont encore !!) construits !
Depuis le départ des Britanniques, l'endroit est en effet devenu un des lieux de villégiature privilégiés des Malais fortunés de Kuala Lumpur. En cette période de vacances scolaires, il est amusant de se retrouver perdus dans le flot des touristes locaux !
Les aménagements humains ont quand même le mérite d'avoir façonné des paysages somptueux. Ces plantations de thé, accrochées sur les flancs des montagnes, où s'affairent la main d'oeuvre bon marché venue du Bangladesh, d'Inde ou du Pakistan, nous ont laissés sans voix ! Nous y avons retrouvé un quelque chose des rizières en terrasses de Yuanyang, au Yunnan chinois.



Pour descendre des Cameron Highlands, nous empruntons une toute nouvelle route qui n'est pas encore officiellement ouverte, et donc qui est très peu fréquentée. Au-delà de son bitume imaculé, elle nous fait découvrir des panoramas splendides de forêt tropicale, tout en traversant des villages Orang Asli, ces peuples aborigènes natifs de la région.


Village Orang Asli traditionnel....


Et village Orang Asli après expropriation...

C'est un régal de pouvoir profiter ici de ces paysages encore vierges (ou presque...) alors que quasiment partout ailleurs où nous sommes passés en Malaisie la jungle a été rasée pour laisser la place à des plantations de palmiers à huile. On comprend mieux comment la Malaisie est devenue le premier producteur mondial d'huile de palme... Inutile d'en préciser le bilan écologique...

Vous faites quoi pendant les prochains 150 km ? Oh tiens, si on traversait des palmeraies ?!?


C'est sur le chemin de Kuala Lumpur (KL pour les gens "in"), à 100 km exactement de la capitale malaise, que nous avons eu notre premier pépin mécanique insurmontable. Cela faisait en effet quelques semaines que notre roue libre arrière faisait des siennes. Nous avions donc prévu de changer le moyeu dès notre arrivée à KL. Et bien il n'aura pas tenu aussi longtemps ! En haut d'une côte, nous nous rendons compte que nos coups de pédales ne servent plus à rien ! Le moyeu n'entraine plus la roue... Rien à faire pour réparer, alors nous choisissons l'option stop. En moins de 10 minutes, un Malais sympa répond à nos grands signes et accepte de charger notre attirail dans sa camionnette et de nous emmener jusqu'à KL, nous évitant au passage les échangeurs autoroutiers surdimensionnés !


Rien à faire, il est mort le moyeu...



A Kuala Lumpur, nous redécouvrons le stéréotype de la ville malaise : son quartier chinois, son quartier indien, ses bâtiments coloniaux, ses mosquées de marbre imaculé, ses temples surcolorés, son padang, ce terrain de sport à la pelouse verdouillante, coincée entre les constructions, mais, capitale oblige, également son quartier d'affaires aux buildings chatouillant les nuages, et ses plus anciens quartiers oubliés, où le temps semble s'être arrêté.


Merdeka Square, le padang de Kuala Lumpur


Notre passage dans la capitale malaise ne pouvait pas être complète sans une visite des tours Petronas, symboles de la ville, qui ont été mises à l'écran dans le film "Haute Voltige" !


Elles sont quand même impressionnantes !


Une fois le matériel réparé, nous reprenons la route vers le Sud, à travers les plantations de palmiers à huile, pour rejoindre la belle Malacca où, pour la première fois, nous découvrons quelques traces de l'occupation portugaise du pays.

Et quelques centaines de kilomètres plus loin, nous voilà à Singapour, cité-état ultra moderne où nous allons fêter Noël...


Non, vous ne rêvez pas, nous roulons bien sur l'autoroute !!

La Malaisie nous aura fait découvrir une nouvelle facette de l'Asie du Sud-Est que nous avons beaucoup appréciée. Pour ne rien gâcher, nous avons pu aisément communiquer avec les Malais, puisque les Britanniques y  ont laissé des traces de la langue de Shakespeare !


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